The Jungle Giants

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Tranquillement assis en terrasse d’un bar à Mexico cet été, j’ai été frappé par la qualité d’un titre qui passait à ce moment-là. J’ai tout de suite voulu connaître le nom de ce groupe. Malheureusement, avec mon espagnol emprunté et l’absence d’internet (donc pas de shazam), il a fallu batailler. Heureusement, j’étais bien accompagné et nous avons pu retrouver l’artiste en recherchant plus tard sur internet les bouts de paroles captés en pointillés.

Le morceau s’appelle Bad Dream et la formation qui en est à l’origine se nomme « The Jungle Giants« . Dès mes premières recherches j’ai été surpris de réaliser que le groupe en est déjà à son troisième album. « Quiet Ferocity » sorti en juillet 2017 succède donc à « Speakerzoïd » sorti en 2015 et « Learn To Exist » en 2013. The Jungle Giants est une formation composée de Sam Hales (chanteur), Cesira Aitken (guitare), Andrew Dooris (basse/chant) et Keelan Bijker (batterie/trombone). Le groupe est originaire du Queensland et plus précisément de Brisbane en Australie. Ils ont signé en 2011 sur le label indépendant Create/Control. Les membres du groupe se connaissent depuis longtemps puisqu’ils ont étudié ensemble au lycée. Jouant dans des groupes différents au début, ils se sont formés plus tard à l’université.

J’ai tout d’abord écouté leur dernier album « Quiet Ferocity » et je suis tombé sous le charme d’un indie rock épuré. On y retrouve la verve australienne que l’on pourrait aussi comparer au rock californien. On s’imagine l’été, autour d’un petit apéritif les pieds dans le sable. Mais The Jungle Giants ce n’est pas seulement ça et Sam Hales, leader du groupe, l’explique très bien. Il a revêtu le costume de producteur et a changé sa manière d’écrire et plus largement de travailler. Inspiré par la philosophie du grand romancier Ernest Hemigway, le groupe décide de professionnaliser son approche. Fini le temps où les paroles de certains titres n’étaient pas définies au moment de l’enregistrer en studio ou bien d’attendre l’inspiration comme le messie. The Jungle Giants travaille tous les jours de 9h à 17h comme vous et moi. En dehors de cela, Sam Hales s’efforce de ne plus penser aux textes écrits plus tôt dans la journée.

J’ai ensuite écouté leur deuxième album « Speakerzoïd ». C’est là que l’on commence à mieux connaître le groupe et  prendre conscience de leur potentiel. Si Quiet Ferocity est plus abouti, Speakerzoïd est un album aux multiples visages. J’ai été bluffé par la palette de styles lyrique et musical du groupe. On passe d’un chant décontracté voire nonchalant à la Beck à du punk-rock en passant par des reefs de guitare simples mais efficaces proche de The Strokes.

Quoiqu’il en soit, c’est une belle trouvaille en ce qui me concerne et leurs albums tournent en boucle depuis un mois dans mon casque… Leur musique vous réconcilie avec les clichés de l’indie rock/pop. Vous tomberez sous le charme de leur son parfois berçant, parfois rentre dedans avec un basse très présente et entraînante et j’espère que cela aura le même effet sur votre modjo que sur le mien. Je vous laisse donc découvrir quelques titres sélectionnés sur leurs deux derniers albums.


 

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